jeudi 30 juin 2016

Traversée des Alpes : Étape 1/beaucoup de montées

 Lundi 27 Juin
PK de départ : 1830 km
Fini de rire : On attaque.
D'après le topo guide Glénat, la traversée est tabulée à 25 jours.
Le problème ensuite, ce sont les variantes et accessoirement les jours de repos.
Pour les 4 premières étapes, je vais suivre mot à mot le guide.
Après, on verra.
Départ de Saint Gingolph à la frontière franco-suisse au bord du lac Léman (374m).
L'objectif est le lac du Tanay à 1400m.
Cette étape donne le ton :
1250m de D+ pour 100m de D-.
Et puis là, plus de balises. Il faut jouer avec les indications du bouquin et le GPS.
Heureusement, il fait un temps superbe.
Un peu de jardinage au départ, puis ensuite la montée sur une piste/single
Magnifiques vues de haut du lac Léman.


Arrivée au lac du Tanay entouré de forêts.

Coucher au refuge du même nom.
PK : 1847 km
Mardi, temps à nouveau superbe.
28 km pour 1250m de D+.
Cela s'annonce plus calme qu'hier.
Enfin, des sommets enneigés sont en vue.


L'itinéraire : C'est simple. Il suffit de tracer un peu à gauche de la petite bosse de neige au fond

Chemin faisant, je croise les chemins de la Passport du Soleil sur lesquels j'avais traîné mes roues quand je suis passé par les Gets et Avoriaz.
Cette fois- ci c'est le côté suisse des Portes du Soleil



Traversée des Portes de Culet avec vue sur les Dents du midi.

Un vttiste suisse est là, à ces portes et fin connaisseur me dit d'un air avisé : Vous, vous faites la TransAlpes?
Me voilà rassuré, je suis sur le bon chemin.

Une descente un peu acrobatique. Je ne suis pas sûr d'avoir pris le bon chemin, foi de GPS. Mais je n'ai pas vu d'autres.

Le Lac de Morgins et les Dents du Midi 

Coucher à Morgins en ayant fait un petit retour en France à Chatel pour récupérer des roros pour la suite.
PK : 1888
Mercredi, foi du topo petite étape  : 26 bornes pour 800m de D+.
Pour justifier cette petite étape, le guide indique que en général c'est le troisième jour où on se sent faible et que donc il faut y aller mollo.  Cela fait maintenant pas loin d'une quarantaine que je suis sur mon vélo. Donc aucune raison valable de mettre la pédale douce.😃
Du Soleil du matin au soir, un petit vent pour éviter d'avoir trop chaud. Parfait.😂
Enfin l'été 




Superbe vue sur les Dents du midi

et toujours dans le domaine des portes du Soleil. Les télésièges sont en action, mais pas trop de vttistes dessus.
Les vaches ont dévalé tout le pré pour m'encourager avec leur vuvuzellas fabriquées par un local.

Le topo propose une variante par le Col de Cou. Comme je n'ai pas de carte Topo détaillée Suisse, je me dis à priori que c'est une petite affaire : 100m de D+ à tout casser.
En fait, en vérité terrain, il faut descendre pour remonter 300m après.
Pas grave. La descente en vaut la chandelle. 900m de D-  d'un coup ça fait toujours plaisir.

Le Col de Cou avec pour une fois, vue sur ce qu'il y a de marqué.

Encore une étape à 40 km

Coucher à Champery, grande station Suisse des Portes du Soleil au gîte le Petit Baroudeur, conseillé par le guide.
Très bon accueil et en plus compétant car connaissant le guide de la TransAlpes presque par cœur.
Il paraît qu'il y a de plus en plus de gens qui font ce parcours et qui donc s'arrêtent à ce gîte.
PK : 1929 km

Jeudi, grande étape pour aller à Martigny. Le topo annonce 48 km et 1200 m de D+
 Champery étant à 1100 m et Martigny plus ou moins à l'altitude du Lac Léman, ça doit pouvoir le faire.
Le topo précise quand même que l'itinéraire est difficile à trouver.
Effectivement sur le terrain, certains sentiers ne sont pas vraiment évidents à trouver et il faut de multiples essais pour obtenir l'approbation du GPS.
Les descentes sont assez techniques, et finalement, j'arrive à Martigny relativement assez tard avec évidemment un petit orage de fin d'étape.
Malgré tout, passages magnifiques et variés.
Passage un peu chaud dans un chemin tout câblé des 2 cotés de la vallée du torrent : Bonne séance de poussage.

Petite cascade au détour du chemin.




Coucher en dortoir au camping de Martigny, mais je suis le seul occupant.


Point sur la suite :

À Martigny, plusieurs options sont sur la table :
a)Suivre l'itinéraire du guide Glénat par Vallorcine et Chamonix.
Vu de la terrasse du café avec une bonne binouze,  cette option est un peu con con, car ensuite il faut prendre le tunnel du Mont Blanc pour aller à Courmayeur et continuer.
b) Comme déjà indiqué, la solution que j'avais envisagée sur le coin de ma terrasse à Ventabren, qui passe par Zermatt et le Theodul Pass est abandonnée. Sur Google Earth, en face Sud, ça avait l'air de passer car au moment où ils ont pris la photo il n'y avait pas de neige.😃
Allez, hop on oublie cette solution élégante du contournement du tunnel du Mont Blanc.
c) Val Ferret Suisse et Italien et Col du Grand Ferret à 2500m et des bananes. C'est un bout du TMB.
La descente avec la neige risque d'être un peu tendue.
d) Passage par le Col du Grand Saint Bernard, qui peut être serait dégagé.

Allez, je fais du teasing.
Suite au prochain numéro.



dimanche 26 juin 2016

Liaison Jura Alpes : Dernier Round

Après une journée de repos Jeudi, les mauvaises langues disant que je prends une journée de repos quand il fait grand soleil, ce qui n'est pas tout à fait faux, départ Vendredi pour le Col des Annes avec mon neveu, sponsor bénévole de son état.
Je dis ça parce que à mon âge, je suis plus ou moins obligé de donner de l'argent aux sponsors😃.
Départ donc de Saint Jean de Sixt, avec un vélo loué à l'arrache pour mon neveu à l'Intersport de la Clusaz. Efficace le gars. Le vélo aussi.
Très joli parcours managé par mon sponsor:
Col des Mouilles (oui je sais ça contrepete, niveau 0 selon Lew xVTT)
Refuge de la Bombardella, et quelques petites bosses plus tard Col des Annes.
La logistique est également au point car je fais cette montée sans sac à dos, et ça mine de rien, c'est bien.
Mon neveu, pilote manager pour cette section, pris dans une tourbière avec de la boue jusqu'aux ...

Un petit portage dans la forêt.

Au col des Annes, après un bon petit resto en famille, descente vers Cluses (avec le sac cette fois)
Pas toujours roulable ce sentier.
J'étais passé à Cluses il y a quelques jours, preuve que je fais bien des ronds dans les montagnes.
L'avantage, c'est que j'ai très vite retrouvé mon éléphant bleu.
Couché à Tanninges dans une chambre d'hôtes. Google avait dit qu'il était situé à 1,7 km du centre ville. Super, sauf qu'il y  a 150m de D+. Pareil pour aller manger.
Samedi, direction les Gets.
C'est la journée des "Passport du Soleil", grande course/rando/DH ou quelques membres du forum xVTT participent.
La pluie est aussi inscrite à cette manif.
Je m'installe à un bar qui me paraît le plus populaire dans le milieu vttiste et regarde si je ne vois pas des têtes connues tout en m'avalant une pizza.
L'après midi, direction Avoriaz par la route.
Je croise beaucoup de VTT qui descendent cette route.
Intrigué, je demande à l'un d'eux pourquoi.
Ils me répondent que c'est beaucoup trop boueux par les chemins.
Arrivée au Col de la Joux Verte (1760 m).
Avoriaz est à 1 km mais paraît triste comme un chien jaune.
Comme j'en ai marre d'être le seul visage pâle du coin, les autres vttistes/DH étant super bronzés à la boue, changement rapide des plaquettes de frein AR et je me fais une petite descente de DH sous la pluie, et à l'arrivée, je suis comme les autres.

Lac de Montriond puis route vers Évian.
C'est ballot, à Évian, il ne pleut pas.
Je me serai bien brumise à l'eau d'Evian.
Dimanche, beau temps.
Au programme, balade tranquille au bord du Lac Léman et preparatifs pour demain.
Le lac Léman :   Certes,ce n'est pas la Mediterranee mais quelque part ça se touche.


Quelques plagettes avec baigneurs et baigneuses.
Passage à la source d'Evian où j'en ai profité pour remplir le  bidon


Ce n' est que de l'eau. On rêve d'être à Leffe😃


Coucher à Saint Gingolph, départ du GR5 des Alpes.

Demain, fini de rire, je rentre dans le vif du sujet avec le début de la Traversée Nord Sud des Alpes.

En bonus, comme la traversée du Col des Annes à fait l'objet d'une grande couverture médiatique quelques photos supplémentaires de la montée :


jeudi 23 juin 2016

Liaison Jura Alpes : Saison 2

Sallanches : un petit break chez un de mes sponsors, que j'appellerai sous son pseudo "MaFrangine" pour des raisons évidentes de confidentialité.😃
Outre le fait que j'ai mis à la machine du linge à peine sale, cela m'a permis de réunir un conseil d'expert locaux pour déterminer la suite de la trajectoire.
En effet, quand il pleuvait dans le Jura, il neigeait sur les Alpes.
Les cols au dessus de 2000m sont enneigés.
Le trajet de l'ultra trail du Mont Blanc risque d'être modifié en conséquence.
Aussi la "petite extension" que j'avais prévu en passant par Zermatt, le Theodul Pass à 3400m, puis ensuite d'autres passages à 2700/2900 est annulée.
C'était déjà un peu loufoque sur MapEdit, mais au vu des conditions météo passées, c'est devenu de l'Ultra loufoque.
Aussi le planning béton établi avec la dernière version MS Project et arrêté à l'issue de ce brainstorming est le suivant :
Faire des ronds dans les montagnes à altitude modeste, rendre visite à mes sponsors, nombreux dans cette région helvético savoyarde, aller au bord du lac Léman, tout ceci pour que la neige fonde un peu, et que je commence la traversée à partir de Thonon/Saint Gingolf.
Certains esprits pointilleux m'ont en effet fait remarquer que si je traversais les Alpes sans avoir fait le Chablais, c'est comme si j'avais rien fait.
Dont acte.


Le Mont Blanc vu de Sallanches 

Première étape entre Sallanches et Cluses par un itinéraire piqué sur Utagawa.
Je ne sais pas si c'est l'itinéraire qui était faux ou si c'est l'Arve qui avait légèrement découché, le tracé passait dans l'eau, d'où variante pour corriger le tir.
La cascade de l'Arpenaz à la sortie de Sallanches.

Coucher à Cluses, capitale du décolleté.😂

Passage chez un vélociste agrée Spécialized pour lui montrer mon vélo qui a de plus en plus de jeu au niveau du triangle arrière.
D'après lui, c'est un problème d'insert dans le cadre qu'il faudrait changer sous garantie.
Mais toujours d'après lui, je peux rouler au moins 1000 bornes.
Affaire entendue qui sera réglé avec O2cycle à mon retour.
Col de Cenise par un mix route/piste puis descente vers le Petit Bornand avec 1200m de D- à  la clé (piste et route).

Le Col de Cenise 


Et dire que j'étais presque propre ce matin.
J'avais assuré au Petit Bornand le coucher dès le matin dans une chambre d'hôte (Horizon des Alpes, très bien).
Manque de pot, c'est Mardi et tous les restos du bled sont fermés.
Obligé de se rabattre sur Bonneville avec 16 km supplémentaires le soir plus un petit 300 D+ après le repas.
PK : 1615 km
Mardi, plateau des Glières, haut lieu de la Résistance.
Montée par la route à partir du Petit Bornand pour arriver au plateau.
Extraordinaire, grand ciel bleu.
Que c'est bieeeeeennnnn le soleil😂


Plateau des Glières.

C'est rare que je sois en short t-shirt

Descente par le GR vers Thones.  Le soleil étant revenu, les randonneurs sont de sortie. Careful dans les 1000m de descente. À la fin, sur les 150 m restant j'ai voulu prendre le sentier des Cascades, et là je suis devenu randonneur qui s'encombre d'un vélo.
Ensuite, Thones Saint Jean de Sixt en essayant au maximum la Nationale et en passant par les villages en contrebas.
La il faisait très chaud.  En demandant à un villageois si l'eau de la fontaine était bonne à boire, il m'a dit : Viens à la maison boire un verre.
Vins d'apero titrant tous un bon 16 degrés. En insistant lourdement, j'ai quand même réussi à avoir un jus de pommes.
Arrêt à Saint Jean de Sixt chez mon sponsor de pseudo "MonFrangin".
Jeudi : Journée repos  (bien mérité ?)



lundi 20 juin 2016

Liaison Jura Alpes

L'itinéraire de liaison entre le Jura et les Alpes initialement prévu partait de Culoz, point d'arrivée de la GTV, pour aboutir près de Chamonix pour entamer direct les grands cols alpins, tout en passant par quelques sommets intermédiaires tel le Semnoz près d'Annecy.
Changement des plaquettes de freins avant, la descente de la veille les ayant achevées.

Les plaquettes arrières peuvent encore tenir.
Normal car elles étaient rigoureusement neuves au départ, tandis que les avants avaient déjà eu quelques descentes dans le nez.
Départ de Culoz. Passage par le Mont Clergeon. Les petits chemins concoctés sur la carte se révèlent être de bons petits singles sauvages à souhait et une petite descente de 600m histoire de roder les plaquettes.
Et en plus le soleil est là.
En début d'après midi, recherche d'un point de chute qui me permet de faire le max de km en cette rare belle journée.
Malheureusement, à cause du festival à la c.. des  films d'animation, tous les hôtels, gîtes, chambres d'hôtes, niches à chien, bref tout ce qui se trouve  sur Internet affichent complet tout autour d'Annecy.
Obligé de se rabattre à Aix les Bains en prenant la route.
C'est là où on se rend compte qu'un VTT avec un cintre de 750 mm occupe beaucoup plus de place qu'un vélo de route. Ce qui est bête, c'est que les conducteurs auto ne le savent pas, d'ou frôlages fréquents.
Aix les Bains, très chouette au bord du lac, mais pas sur le chemin et avec en plus impasse sur le Semnoz.

Aix les Bains étant une grande ville, je me dis que c'est l'occasion ou jamais de racheter un câble USB/miniUSB que j'ai oublié un jour dans un hôtel. Ce câble permet de raccorder le GPS Garmin au smartphone pour notamment recharger des variantes d'itinéraires directement depuis Internet.
Après avoir écumé tous les magasins d'Aix, on m'a conseillé d'aller voir le Boulanger de Chambéry.
Regard rapide sur la carte.
Certes, cela fait un détour, mais comme c'est sur route, vieux réflexe de vttiste, c'est galette.
Après avoir fait affaire avec le Boulanger, direction Faverges où j'ai réservé une chambre d'hôte.
Cela a beau être de la route, j'avais négligé qu'il fallait traverser le massif des Bauges avec quelques cols en travers.
Arrivée sous l'orage à 21h passé à la chambre d'hôte.
Vendredi, départ tout doux direction le Col des Aravis.
Passage au col de l' Arpettaz, puis ensuite la route de la Soif qui n'a rien de commun avec la bien connue rue de la Soif à Rennes : Juste un chalet auberge ouvert.

Le troquet de la route de la Soif et derrière le Mont Charvin.

Premières neiges 
Grosse menace d'orage qui me fait enfiler ma tenue de combat, mais ouf, à coté.
Arrivée directe au Col des Aravis et coucher à la Giettaz juste en dessous.
Samedi : Objectif Sallanches par le col de Niard.
Le début commence par une piste où je rencontre tout un tas de vttistes.
Sans le savoir, le Roc des Alpes, l' équivalent du Roc d'Azur de chez nous emprunte mon itinéraire.
Section Marathon avec 80 km et 3000 m de D+. En gros une course de sprint, et donc forcément ils me doublent et en plus ils n'ont même pas de sac.
De vrais amateurs 😃
Malheureusement les itinéraires se séparent avant le ravito. Je me serais bien invité.

 
et moi dans la section Rando avec sac à dos


Col de Niard avec un bon poussage/portage sur 300m.
Le versant Nord de descente est plus paisible mis à part les névés du sommet et une belle gadoue ensuite sur un mix piste/single.

vendredi 17 juin 2016

Grande Traversée du Jura : La synthèse de la 2eme mi-temps '

Traversée du Jura Nord Sud
La synthèse


Je suis parti pour la traversée du Jura comme ça




Et au matin du dernier jour de la GTV je suis parti  aussi comme ça.



Tout cela pour dire que j'ai eu un temps plus que pourri durant toute la traversée.
Sur les 10 jours de traversée : 2 jours sans pluie.
Par contre 10 jours de boue totale.
J'ai eu le temps de tester mes équipements Goretex.
Pas trop de fuites, mais humide quand même (gants qui n'étaient pas étanches et jonction pantalon-godasses).
Question parcours la GTV est prévue pour être faite à pied, en raquettes, en ski, avec un canasson, en vélo de route et en VTT.
Pour chaque moyen de transport, il y a balisé un itinéraire ad hoc.
Pour le VTT, à la louche il y a 30% de route ( les montées) mais où ne passe que le laitier et le facteur, 20% de pistes, 40% de prairies et 10% de singles.
Le plus impressionnant ce sont ces prairies. Le nombre de passages de clôture, pratiquement tous aménagés avec des petits escaliers est énorme.
Perte de temps pour certains où temps de récup pour d'autres. C'est selon.



J'avais déconseillé les Vosges pour les allergiques à la chlorophylle.
Là, je rajouterai les allergiques à la bouse de vache. Dans les prés, il est impossible de faire un sans faute, meme avec la roue avant et donc de rouler dessus au moins sur une.
D'autant plus gênant si juste après il y a une descente où on lâche les freins.
Il ne faut pas être bien calé en cinématique pour savoir où vont atterrir ensuite les morceaux de bouse.
(On sent le vécu)
Question technique, relativement assez simple. Quelques poussages en montée ou dans les prairies à gadoue, ou encore quand on se gourre de chemin.
Les descentes : Pas trop compliqué.
J'ai quand même utilisé la tige de selle télescopique ainsi que les protections pour être en mode zéro risque, surtout avec les pierres glissantes.
Balisage : Mieux dans l' ensemble que la TMV, mais le GPS reste un bon ami.
Les stats : Une dizaine de jours pour 460 km tout compris et tout mouillé.
D+/D- : je n' en sais rien.






jeudi 16 juin 2016

GTJ :. Épisode 3

La journée de Samedi au départ des Rousses est assez simple à résumer.
Le matin, rincée sur rincée et l'après midi accalmie limite soleil pour faire sécher les affaires (chaussettes et surtout gants).
Passage par Lamoura qui est le lieu de départ de grands raids :
Outre le classico Lamoura-Geneve, il y a aussi Lamoura-Troyes et aussi Lamoura-Sete 😂
Le parcours reprend quelques passages de la fameuse Forestière que j'avais faite il y a plusieurs années mais en moins humide.
Arrêt à la Pesse, petite station de ski.

Dimanche, petite pluie fine.
À cause du temps, vraiment pas grand monde sur cette GTJ. Quelques randonneurs, et aujourd'hui 2 vttistes du dimanche partis sans Kway et qui donc enviaient mon équipement.
Passage à la borne au lion en dessous du cret de Chalam.
La borne au lion est une borne avec d'un côté la fleur de lys, symbole de la royauté française et de l'autre le lion espagnol. Cela marque l'époque où la Franche Comté était espagnole.
Affaire soldée par le traité de Nimegue et de Lyon pour les lecteurs assoiffés d'histoire.
Normalement, il y a de ce lieu une belle vue. Comme d'habitude panneaux pour indiquer ce que l'on pourrait voir.


Ensuite, Saint Germain de Joux près de Bellegarde où a priori il y a tout ce qu' il faut pour manger et dormir.
Comme il est pas trop tard, je décide de monter à la station du Poizat en bordure du plateau du Retord.
Les gîtes que j'ai tenté appeler ne répondent pas.
On verra bien sur place quitte à redescendre ce qui aura été monté.
Une fois là haut, je vérifie que les gîtes appelés sont bien fermés.
Heureusement une âme qui vive m'indique une chambre d'hôte.
Malgré mon aspect un peu dégoulinant, affaire conclue et donc pb du couchage résolu.
Par contre tous les restos (2) sont fermés le dimanche soir.
Bref, ça se termine en qui dort dîne.
PK :1210 km.
Sponsoring de la chambre d'hôte pour ramener des clients suite à mon audience colossale :
http://www.hautbugey-tourisme.com/francais/chambres-hotes-details.php?bp=10

Lundi, après un petit déjeuner plus que copieux pour éponger le déficit de la veille, départ sous un petit crachin breton qui va durer toute la journée.
Traversée du plateau du Retord.
On sent sur ce plateau que on doit avoir une vue magnifique sur les Alpes.
Il faudra se contenter des champs de narcisses pour se rappeler qu'on est tout proche de l' été.


L'objectif était de s'arrêter à Plan d'Hotone, station de ski de fond, mais comme d'hab tout est fermé.
Sortie de la GTJ our aller dormir dans une chambre d'hôte avec monstres pâtes, toujours pour éponger le déficit calorique.
Le lendemain matin, petit déjeuner style norvégien selon le chef.
Après tout cela le déficit est largement compensé, voire en excédent.
Allez hop, on sponsorise cette bonne table :
http;//www.larivoire.fr

Le temps est encore incertain.
Il en est tombé des tonnes durant la nuit.
C'est quand même parti pour faire la variante par le Grand Colombier, le sommet méridional du Jura.
Sans trace enregistrée sur le GPS.
Je suis bêtement le GR qui devient vélo incompatible. Long poussage jusqu'à sommet pour voir de là le chemin nettement plus vélo friendly que j'aurais dû prendre.
Sommet presque dégagé.
Faut pas rêver.  Pas de massif alpin en vue, mais au moins le lac du Bourget.
L'abbaye d'Arviere et sa fontaine appropriée.
Les moines devaient venir de Bruxelles.

 Le Grand Colombier
Le sommet. On a quand même de la vue.

En cours de descente.
Arrêt pour refroidir les plaquettes de frein.

Descente sublime vers Culoz à travers un petit chemin se terminant en single.
1200m de D- d'un seul coup pour terminer cette GTJ, presque sous le soleil.
On se serait cru au Ventoux.
Coucher à Culoz dans un gîte dortoir à 10 €.
Tout seul dans le gîte.
Et c' est la fin de la GTJ.
Le Jura est derrière.

dimanche 12 juin 2016

GTJ : Épisode 2

Mardi, départ de Morteau avec un temps incertain. Passage à l'éléphant bleu pour un nettoyage de routine.
Ce tronçon offre une variante qualifiée de sportive, ce qui veut dire que le trajet original ne l'est pas.
Donc variante par le Grand Mont et le Theverot.
Un petit orage matinal, histoire de se rafraichir et de mettre de la boue là où il n'y en avait pas.
Quelques montées bien raides en poussette.
Le topo annonçait des descentes costaudes. Vu le terrain glissant, j'ai mis coudières et genouillères qui heureusement n'ont pas servi.

Coucher à Pontarlier, capitale de l' absinthe.
PK : 1000 km ou 1 Mm

Mercredi, le département du Doubs est placé en vigilance orange.
Passage par la clue de Joux avec son château.

Après, petit orage du matin, puis un plus gros l'après midi et une bonne pluie en soirée mais là j'étais à l'abri.
Couchage à Metabief
Séance de séchage généralisé avec l'aide du sèche cheveux pour accélérer le processus.
PK : 1043 km
Jeudi matin, la météo annoncée n'est pas vraiment bonne. Elle n'est pas non plus franchement mauvaise.
Dehors, nuageux mais pas de pluie.
Décision prise de faire la variante par le  Morond et le Mont d' Or, vivement conseillée dans le topo à cause de la vue imprenable sur le massif alpin.
Le topo conseille aussi de prendre le télésiège.
Metabief est une grande station de VTT, mais en cette saison, le télésiège ne fonctionne que les WE.
Ça tombe bien car ça aurait été un peu contraire à ma religion de prendre un tel engin.
Une route monte au sommet.
Dommage que la station soit fermée car je croise une piste noire de descente avec un gap impressionnant de 4m environ, sans être de Marseille.J'aurais bien voulu voir des gugusses faire le saut.


Arrivée au sommet du Morond.
Heureusement qu'il y a un panneau pour expliquer ce que l'on doit voir.
Mont blanc, Eiger, 4000 suisses en pagaille.

De mes  yeux, je vois le Mont d' Or, prochaine étape.
Pas de pluie.
Descente à travers les prés où je fais un tabac auprès des vaches.


  • Il ne leurs manquent plus que la casquette Pernod Ricard pour encourager le coureur


Pas de pluie aujourd'hui mais terrain toujours très humide.
Rouler dans les prés où les vaches ont patassé les chemins en lâchant quelques bouses n'est pas très facile.
Passage par la source du Doubs qui ressemble au niveau principe à la Sorgue à Fontaine Vaucluse, c'est à dire que la source est une résurgence.



Passage à Mouthe, souvent cité comme le village le plus froid de France.

Coucher à Chaux Neuve.
PK : 1073 km


Vendredi, extraordinaire, ciel entièrement bleu.
Vraiment agréable de rouler sous le soleil.
Le parcours est assez facile et dépourvu de boue. Toujours des prairies, mais sous le soleil, ça paraît nouveau.

Arrivée à la station des Rousses.
Pour une fois le vélo n'a pas besoin d'être lavé.
Arrêt chez un vélociste car la suspension arrière commence à prendre un peu de jeu.
Ouf, pas grave. Ça peut rouler.

Coucher aux Rousses
PK : 1121 km.