samedi 30 juillet 2016

Etape6/ La dernière ligne courbe

Ayant change un peu de chemin, la ligne directrice est maintenant l'itinéraire du bouquin Integralp.
Pour les lecteurs inattentifs, j'avais lors des préparatifs jugé cet itinéraire beaucoup trop dur pour moi au vu du tracé et de la longueur des étapes.
J'avais quand même emporté les traces GPS au cas où, et donc j'ai mis tout ça dans mon GPS .
Passage par Valberg par route et GR, puis par le sympathique village de Beuil et ensuite vers le sommet du Pin Pourri.
Petit écart pour aller coucher au gîte de Roubion les Buisses.
Mardi, redescente au très joli village de Roubion pour aller à l'Office de tourisme et réserver le prochain point de chute.


Remontée du col de la Couillole pour reprendre l'itinéraire là où je l'avais laissé la veille.
Au Col, petit gîte. Dommage que je ne l'ai pas vu sur Internet. Ça aurait fait un bon point de chute au lieu de redescendre à Roubion.
Petit Perrier et discussion avec le patron qui semble s'y entendre en vélo.
Je lui expose mon itinéraire pour aller à Saint Sauveur sur Tinee.
Il me dit : "C'est la descente la plus dure de toute la Tinee. Avec votre sac, ça va pas être facile facile. Enfin c'est vous qui voyez".
En plus, il ne connaissait pas mon potentiel technique.
Je pars quand même. Au début, galette.
Piste dans de beau paysages et singles à niveau et à mon niveau.
Puis vient la descente. Effectivement très raide, avec pierres, rochers et cailloux. En plus, une petite queue d'orage humidifie le tout.
Vu le nombre d'arbres couchés sur le chemin, cette descente n'a pas l'air très populaire.
À mon retour je vérifierai ce que dit le bouquin au sujet de cette descente.
Bref environ 1000m de D- à côté du vélo.
Remontée ensuite par la route à Isola village pour aller à mon point de chute.
En fait c'est une colo qui conserve quelques lits pour les gens de passage.

Mercredi, montée à Isola 2000 par la route. Certes à côté il y a une piste de DH. Mais remonter 1200m de D+ la dessus, je le sens pas.
D'autant plus qu'une fois arrivé à Isola 2000, il reste encore 300m de D+ pour arriver au Col Merciere.


La montée est pas chouette, à travers les pistes de ski de la station.
Petit orage juste pour l'ambiance.
L'autre versant est dans le parc du Mercantour, mais ce chemin est autorisé au VTT.
Vu le temps maussade, de toute façon il ne doit y avoir beaucoup de gardiens en action.
Belle piste caillouteuse pour descendre au Col de Salese.
Ensuite, toujours dans le parc, la piste devient bitumée. Du charme en moins et de la vitesse en plus.
Couché au gîte du Boreon..
Jeudi, descente vers Saint Martin de Vésubie.
Les itinéraires proposés par VTTrak pour descendre ne semblent pas terribles.
Route pour aller rejoindre la montée au Col Turini.
Au passage je passe le cap des 3000km roulés.

Et dire que les bouquins de géo disent que la France fait 1000 km de haut.

Encore 1100m de D+ et 400m supplémentaires pour aller à l'Authion (2047m) et entamer une descente sur Breil/Roya.
Pas technique la descente, mais de superbes paysages. Du sommet, j'aperçois la mer. La fin est proche.
Après pratiquement 1600m de D- d'un seul coup, arrivée à Breil sur Roya à 250m d'altitude. Encore plus bas que le lac Léman.


Vendredi, départ pour Sospel via le Col de Brouis.
Arrêt déjeuner et halte à l'Office de tourisme de Sospel.
Pas très dégourdis, car mis à part de me dire ce qu'il y a sur Internet, pas grand chose de plus.
Je repars bredouille et part en direction du col de Braus ( attention à ne pas confondre les cols).
N'ayant toujours pas le couché assuré je fais l'impasse sur le projet initial de passer par le Pic de l'Ours et de descendre ensuite sur Menton.
Je préfère descendre par la route très jolie au demeurant pour essayer de trouver gîte et couverts en cours de chemin.
En plus je suis à des altitudes inférieures à 1000m et il fait un peu chaud chaud au pays de la ratatouille.
Finalement je m'en remets à Booking.com et trouve un hôtel dans le  très joli village perché de Peillon.

C'est bien là haut que se situe l' hôtel 


Hôtel et resto très BCBG.
Pas trop dans le moule. Mais c'est en quelque sorte le repas de clôture.
Visite le lendemain du village de Peillon  et changement de plaquettes AV car ça ne pouvait plus attendre et descente sur Nice. Pas vraiment trouvé un itinéraire intéressant sur VTTrak.
Descente à travers la banlieue de Nice en suivant le Paillon.
Pas très glorieux comme itinéraire d'arrivée mais j'ai un train à prendre.
Passage devant le port de Nice avec les ferries à destination de la Corse et qui semblent m'attendre.
Allons, soyons raisonnables. Ce sera pour une autre fois.

Puis arrivée sur la Promenade des Anglais.


Pour faire honneur, j'ai sorti ma tenue de soirée en plein jour



J'ai pas forcément le même type de bronzage que les plagistes et je me fais un peu remarqué. Ma seule peur était de me faire confisquer mon opinel avec mon look de terroriste (bien que rasé de la veille) par les nombreux policiers et militaires présents sur la Promenade.

Point GPS :

Et le petit resto pour fêter l'arrivée 

Malheureusement ils n'acceptaient pas les mecs en moule b....



Voilà c'est fini pour cette fois. TER vers Aix.


D'ici peu, je publierai sur le blog le rapport final de ce voyage en version reliée cartonnée, en espérant que le Service Qualité de mes différents donneurs d'ordres ne me mettent pas des bâtons dans les roues, ce qui est un peu gênant pour un VTTISTE même équipé en 27.5 pouces😂
Et peut-être que d'ici là j'aurai de nouvelles idées de conneries à faire.










mardi 26 juillet 2016

Étape 5/ça commence à sentir la crème à bronzer des baigneuses

Jausiers/Barcelonnette est un point  central pour les routiers.
En effet c'est le départ des grands cols:
Allos, Cayolle, Restefond, Larche et Vars.
Sans oublier le Col du Parpaillon pour des Gravel Bike ou VTC.
Gravir Restefond/La Bonnette est un bon challenge. Environ 1600m de D+.
Mais après, on est dans le parc du Mercantour, interdit aux VTT. Donc encore la route pour rejoindre la vallée de la Tinee.
On en restera donc à l'itinéraire prévu.
Jeudi, remontée du Col d'Allos par la route (pas d'itinéraire bis).
Arrivée au Col d'Allos saluée par une petite binouze.


Petite erreur car l'itinéraire continue de monter au delà du col (Baisse de Prenier 150 m plus haut).
Mais après bonheur total. Sentier à flanc parmi les mélèzes de toute beauté.
Les mélèzes n'ont pas l'air en bonne santé, mais ça descend bien.



Des singles de rêve 

Une piste pour terminer tout ça et arrivée à Allos(1440m)
Couché à Allos
PK : 2717 km.
Vendredi, temps maussade
Départ pour le sommet de l'Autapie.
Remontée via les pistes de ski de la station d'Allos.
Et il se met à pleuvoir.
Je rencontre un groupe de Vttistes qui descend. Leurs têtes me disent quelque-chose.
Ce sont ceux qui m'ont doublé à Fouillouse et qui font un bout de TransAlp.
Les derniers de la classe s'arrêtent pour me demander si les premiers sont vraiment devant.
Une petite discussion rapide pour vérifier que ce sont bien eux, et toujours assez peu loquaces et peu sympathiques .
Ils voulaient faire l'Autapie mais renoncent à cause de la pluie.
Forcément, il font la TransAlpes en mode assisté avec juste un camel bag et un coupe vent tel qu'on le donne en cadeau à  l'Ardechoise.
Ventres mous tout ça.
C'est pas cette pluie qui va arrêter un ancien du Jura.
Arrêt à  une cabane de tire fesse pour mettre ma tenue complète de pluie.
 Bien m'en a pris car la pluie  cesse au bout d'un moment.
Arrivée au sommet (2450m).


Certes il n'y a pas panorama grandiose.
Mais on voit bien la suite de l'itinéraire :
Que de la crête. Génial surtout que tout a séché.




Ensuite single dans les sapins.
C'est en dévers mais c'est large.
Ça valait bien le détour.

Arrivée à Colmars les Alpes, ville fortifiée.



À noter que dans cette portion, j'emprunte des portions du circuit balisé "La Transverdon", qui part du Col d'Allos et qui rejoint Greoux les Bains.
260 km et les parties que j'ai prises sont intéressantes
Samedi, départ pour la Colle Saint Michel.
Montée par une piste tranquille via Ondres.
Le temps est menaçant. Météo France à émis une vigilance orange pour le coin.
Donc je suis vigilant comme d'hab.
Passage à la baisse d'Orgeas.
La suite, comme l'indique le guide, le sentier est en dévers et la chute est interdite. Donc passage à pied vivement conseillé. Heureusement le sentier permet de passer de front avec le vélo.
Rien à voir avec les passages du col du Longet dans le Queyras.



Chutes totalement proscrites.
On passe à piedj

Ouf après c'est tip top

En plus, par chance, malgré les coups de tonnerre, il ne pleut pratiquement pas dans ces passages à-pic. Donc tout secure.
Mis à part ces quelques passages, le reste est parfaitement roulant et c'est un régal de descendre dans les mélèzins.
En plus, sauvage à souhait, et ça, les chamois le savent que c'est the place to be.
Passage au pied du petit et grand Coyer puis descente sur le village de Peyresc, occupé pratiquement exclusivement par des Belges.
Bien qu'ayant usé autrefois les pistes de ski de fond de la Colle Saint Michel, je ne reconnais pas grand chose.
Juste le Courradour qui pourrait se faire aussi en vélo. Le temps en cette après-midi ne s' y prête pas.
Couché au gîte de la Colle Saint Michel où la majorité des gens sont des participants au trail des Mélèzes (au choix 25 ou 45 km).
Rencontre de gens venant de la Roque d'Antheron ou de Charleval.
Bref, des voisins. À priori 500 participants.
Dimanche, descente vers Anot via Meailles.
On suit le train des Pignes qui pourrait m'emmener direct à Nice..
Et en plus ce train supporte les vélos.
Ça causerait trop d'ennuis avec mes sponsors institutionnels.
(NDLR 8 ans plus tard) : le train des Pignes n'accepte pas les vélos et c'est un scandale)
En plus l'itinéraire prévu à partir d'Anot se déroule majoritairement à basse altitude, donc chaleur.
Décision prise de faire un peu de route pour remonter un peu sur le Nord pour faire encore quelques montagnes et notamment la Vésubie et la vallée de la Roya. Ça dépendra de la disponibilité des hébergements.
Gorges de Daluis où coule le Var.





Regrets à posteriori car il y avait un petit diverticule passant par Amen et sa clue mythique.
Ce sera pour une prochaine fois ainsi que la séquence canyoning (avec guide) dans cette clue.

Pont de la Mariée où aujourd'hui personne ne fait de l'élastique.
Guillaumes à la sortie des gorges.
Je déambule dans les rues quand tout d'un coup, j'entends "Michellll".
C'était un des potes qui faisait les 3000 du Queyras et que j'avais vu à la Chalp(Saint Veran) et qui après sa semaine de rando faisait du tourisme dans le coin.
Comme quoi je commence à être super connu.
Couché dans un gîte paumé mais bien sympathique (200m de D+ par rapport au dernier point de restauration) au dessus de Peone.
Donc  200m le soir certes sans le sac, mais avec du rosé dans les ballast.


mercredi 20 juillet 2016

Étape 4/on essaye de faire le trajet prévu

À Modane, séance réflexion:
L'idée était de rejoindre au plus vite l'itinéraire prévu en allant à Saint Jean de Maurienne, et ensuite faire le plateau d'Emparis, le massif des Cerces et autres lieux divins pour les vttistes.
Autant la Haute Maurienne était bien pourvue en itinéraire bis pour descendre la vallée, la partie basse à partir de Modane se résume à la route nationale très fréquentée.
Décision prise de passer direct à travers le massif du Thabor, autre lieu saint du VTT.
En plus je ne connais pas bien.
Montée  par la route jusqu'à Val Fréjus en me renseignant si il y a des possibilités d'hébergement car le refuge du Mont Thabor est vraiment très haut. Une bonne platee de ravioles et c'est reparti sur la piste puis un single. Le tout bien lisse.
Je me dis que de l'autre côté du col de la Vallée Étroite, il n'y a pas de raison que ce soit différent.
Durant la montée, le vent se lève. Je mets pratiquement toutes les couches et c'est les mains frigorifiées que j'arrive au refuge (2502m) .
Suite à ma réservation tardive, je n'ai droit qu'à un matelas en bout de couloir pour dormir.
Pas si mal  finalement mis à part que la tempête dure toute la nuit.
Le lendemain, au réveil, la montagne est blanche.

La seule tente rescapée après la tempêtes 


En guise de places supplémentaires, le gardien du refuge avait installé 3 tentes Quechua dehors. Au matin, il n'en restait plus que une, les autres s'etant envolées Dieu seul sait où.
Malgré le mauvais temps les gens partent. En général il font le tour du Thabor en montant dessus. Il faut bien avancer.
Je pars aussi et rapidement je planque le vélo dans un coin vu que je vais faire un aller-retour.
Arrivé au Col des Meandes (2730m), la plupart des  gens font l'impasse sur le sommet. Je tente cependant et croise un couple qui redescend sans avoir fait le sommet. Trop de vent et de brouillard. Les traces dans la neige ne sont plus visibles.

Lors de la montée vers le Thabor

Le sommet du Thabor lors d'une éclaircie 



N'ayant pas de traces GPS, et m'étant déjà bien paumé il y a quelques décennies dans ce Thabor en plein brouillard, je redescend.
Je sais maintenant l'itinéraire qu'il faut prendre pour faire un jour le sommet en vélo.
Descente de la vallée Étroite à partir du Col du même nom.
Hélas, tout n'est pas roulant.
Quelques poussettes dans les pierres.
Passage devant le refuge I Ré Magi, grand lieu de restauration et de balades digestives pour les Italiens et les Marseillais en vadrouille.
C'est sur qu'à 1700m, il fait nettement moins froid et que je reprends une tenue plus ordinaire.
Sortie de la vallée par le Col de  l'Echelle (route pas assez de jus pour faite le Col de Thures), puis descente de la vallée de la Claree (Nevache) par des circuits VTT.
Coucher à Briançon pour cette soirée du 14 Juillet.
Au début cette journée  de Vendredi était classée repos.
Passage à la poste de Briançon pour me débarrasser de mes crampons en espérant que je ne l'ai pas fait trop tôt.
Au programme il y a un col à 2900 dans le Queyras. On verra bien.
D'autant plus qu'avec mon nouveau sac, forcément nettement moins bien que le vieux, les crampons ont tendance à s'accrocher sur la selle lors des poussages.
Ensuite, changement du pneu arrière, puis passage chez le magasin Spé pour changement des roulements de la roue avant qui avaient un jeu énorme.
Pas simple de changer les roulements sur des roues Roval.
Mais ce magasin Spé est très efficace et je le recommande vivement.
La roue AR à du jeu aussi. Mais ça attendra.
L'étape suivante passe par le Janus.
J'aurais bien vu une étape intermédiaire à Montgenèvre mais tout est surbooke à cause des Championnats de France de VTT.
Seul gîte dispo : Val des Prés où je suis passé hier.
Un rond dans la montagne pour cause de disponibilité de gîtes.
Ils sont à la limite du chi..., ces vacanciers😃.
 Je suis un peu contrarié de ne pas avoir fait Emparis et les Cerces.
D'où montee au Col du Granon (2404m) par la route pour vérifier que tous les sommets de l'Oisans sont toujours bien en place.
Ouf, ils le sont : Agneaux, Écrins, Pelvoux, Meije.

Table d'orientation du Col du Granon avec en arrière plan l'Oisans



Descente par une piste  magnifique à Val des Prés
Coucher à la chambre d'hôte la Buissonnière très bien.
Le colocataire était un jeune qui faisait le Championnat.
Son vélo : un tout Carbonne semi rigide à moins de 10 kg.
C'est sûr que c'est plus léger à porter.
Le lendemain, Samedi, départ pour Montgenèvre par la piste.
Je me mêle aux champions qui s'échauffent. Peut être que Absalon m'a doublé sans le savoir.
Je largue tout ce beau monde pour les hauts plateaux qui dominent Montgenèvre.

Le replat du Gondran au dessus des pistes de Montgenèvre.


Descente dans la vallée de Cervieres et couché au refuge des Fonds de Cervieres (2040m).



Pas mal de randonneurs notamment pour le tour du Queyras. Ça attire.
Dimanche, Col de Peas avec portage d'après le topo. Tout est passé en poussage sur 500 m environ.
Belle descente avec des passages un peu en dévers.


La fin sur Château Queyras me paraît un peu raide. On prend une piste de diversion plus facile.
Ce n'est pas terminé. La remontée de la vallée de Saint Veran passe par la montée du Mont Buchet.
Certes c'est beau mais après le Col de Peas, cela fait encore du D+.
Arrivée à la Chalp juste en dessous de Saint Veran.
Ici, dans ce gîte (Baita à la Chalp très bien), il y a de la Wifi, mais pas de réseau.
Pas bien facile de réserver pour les étapes suivantes.
Le gîte me prête son téléphone fixe, et le refuge pressenti affiche complet pour toute la semaine.
Décision prise de rester un jour de plus dans ce gîte, de faire une journée de repos pour faire d'un seul coup La Chalp Maljasset via le Col de la Noire à 2900m.
Lundi, journée de repos.
Il fait beau.
Le Col Agnel (2742m) via le bois des Amoureux me semble un bon plan.
Certes c'est majoritairement de la route, mais pour une journée de repos, c'est bien.
Le Col de Chamoussiere (2820m) qui aurait permis de faire une boucle demande quelques poussages/portages.
Je pense que demain il y en aura pas mal.
Impasse est donc faite.

Le Mont Viso depuis le Col Agnel 

Les panneaux du Col Agnel ressemblent à ceux du Mont Ventoux.

Recoucher à la Chalp.
Manger à la tablé d'un groupe faisant le circuit des 3000 du Queyras. Je leur parle de mon voyage.
Le lendemain, Col de la Noire.
Un gros morceau.
Repassage à Saint Veran et piste réservée aux navettes allant à la Chapelle ND de Clausis.
Je retrouve ma tablé d'hier qui attend une de ces fameuses navettes.
Ensuite évidemment je me fais doubler..
Je tiens à souligner l'extrême gentillesse des conducteurs de ces engins qui doublent / croisent les vélos "à la Michel Briend"
Piste facile pour arriver au refuge de la Blanche.
C'est après que ça se corse.
Chemin sans trop de pierres, mais très raide.
Pas de portage mais du poussage intense.
Aucun névé. Pas de regrets d'avoir largué mes crampons.

Enfin le Col à 2955m.



La descente est à la hauteur de la montée  : difficile, en dévers, mais ça passe doucement.
Un ressaut rocheux pas trop facile avec un vélo, et en plus tout seul.
Arrivée au Col du Longet à 2600m environ.
Dans mes souvenirs, le Col du Longet était un col desservi par une piste d'alpage.
Pas vraiment ça.
sentier assez difficile surtout à la fin dans un passage d'éboulis en dévers ( ravin de la Salcette) où il est impossible de rouler à côté du vélo:
Soit le vélo devant ou derrière.
Pas assez de place pour avancer de front.
Et après effectivement une longue piste d'alpage complètement plate.
Arrivée au refuge CAF de Maljasset complètement vanné.

Le lendemain, Mercredi, descente de la vallée de Maurin et remontée vers Fouillouse via le fabuleux pont du Châtelet : 200 m au dessus de l'Ubaye.
Pour les amateurs de saut en élastique, il faut viser juste car les falaises sont étroites.
Un groupe de VTT me double.
Pas très loquaces les gugusses.
D'après ce que j'ai compris, ils font un bout de la TransAlpes Glénat (ma référence), mais avec la logistique qui va bien. Certains n'ont qu'un camel bag pour tout bagage et font le Col Mirandol.
Bref des touristes que je n'ai plus revu.

Col de Mirandol d'abord par une piste, puis un single où il faut pousser.
Certes pas trop raide, mais avec les difficultés de la veille: dur dur.
Encore une descente en dévers, puis à nouveau un passage en single authentique : vélo devant/derrière.
À Saint Ours, shuntage de la dernière partie de la descente. Je n'ai toujours pas de gîte pour ce soir,vu qu'il n'y a pas de réseau et il faut donc aller vite.
Fort de Tournoux :
Une antenne de l'Office de tourisme.
Hôtel réservé à Jausiers.
Ouf, l'esprit libre, une petite piste de descente et une binouze à la Condamine pour fêter cela.
Repos😂
PK : 2673 km









mercredi 13 juillet 2016

Étape 3 /mais il y a des variantes

Jeudi, après avoir couché à Moutiers, matinée emplettes et réflexions.
Côté emplettes, passage à GoSport pour acheter un sac à dos :
Un Millet Ubic 40, le vendeur m'ayant dit que le commercial de Millet lui avait dit que ce sac pouvait porter un vélo sans problème voire même plus si nécessaire.
Comme de toute façon il n'y avait que ce modèle, j'ai conclu.
Transfert de sac et mise dans une benne de l'ancien, non sans une certaine émotion : Un sac quasiment neuf. À peine 30 ans de service.😃
Et hop la matinée est passée et c'est l'heure de l'apéro dejeunatoire, propice à la réflexion.
Le topo indique un passage pour contourner le parc de la Vanoise, interdit aux vélos via le Col de la Madeleine.
Bof😞.
On va quand même traverser le parc en empruntant une piste autorisée, puis fin à pieds.
Ensuite de la route mais visite au passage de la Haute Maurienne. Il n'y a pas que les singles dans la vie😃.
On rejoindra l'itinéraire après.

Exécution donc.

Montée sur la digestion à Longefoy commune du domaine de la Plage (1100m) par une petite route tranquille.
Couché à l'hôtel avec en prime le
match de demi finale le soir.
Vendredi, montée au Mont Jovet via Notre Dame du Pré.
1400m de D+.
Grand ciel bleu
Piste sympathique via Previn à travers une belle forêt de sapin qui rappelle les Vosges.
Évidemment ça ne dure pas et il faut pousser.
Je ne prends pas forcément la meilleure trajectoire et arrive assez tard au sommet (2558m)


Le sommet et les crêtes du Mont Jovet 


Je me soucie de l'hébergement que je. prévois à Bozel, 1700m plus bas, et par téléphone je fais un peu chou blanc, les numéros indiqués par l'Office de tourisme étant soit complet, soit ne répondant pas.
À ce moment-là, je rencontre 2 randonneurs à qui je fais part de mes soucis.
Ceux ci disposent d'un appartement à louer à Bozel. Les clés sont sur la porte.
Je peux arriver quand je veux.
Le gîte étant assuré, je prends une descente de vttour par le pas des brebis.
Assez aérien sur la crête.
Quelques passages à pieds en retenant le vélo pour pas qu'il aille trop vite.
Descente parfaite en single jusqu'à Bozel, limite mon niveau.
1700m de D-. Que du plaisir😂.

L'appartement m'attendait.
Resto juste en face.
Nickel.
Samedi après cette grosse journée, les coachs sportifs auraient conseillé une journée de repos.
Mais le ciel était bleu.
Parti pour la vallée du Laisonnay.
Cascades dans la vallée du Laisonnay 


D'abord sur route, arrêt casse croute au refuge du Laisonnay, puis montée à travers le parc de la Vanoise par une piste d'alpage autorisée aux VTT.
Le coeur du parc, et le festival commence.
Grand Bec, Grande Glière, Epena et ses superbes voies rocheuses. Et ce n'est qu'un début.


Les voies d'escalade de l'Epena


Coucher au refuge de la Glière à 2000 m d'altitude.
Pas mal de randonneurs ou grimpeurs au refuge.
Pas de vélo en vue.

Le lendemain, Dimanche, le festival continue.
Face Nord de la Grande Casse avec son couloir glacé des Italiens, Grande Motte hélas mutilée par un téléphérique à la con.

Face Nord de la Grande Casse 
(Point culminant de la Vanoise)

La piste d'alpage autorisée aux vélos s'arrête (2300m).
Sachant que les gardiens du parc sont autant vélo friendly qu' un contrôleur SNCF dans un TGV, je continue en poussant le vélo. Pourtant au début j'aurais été cap de rester sur le vélo.😂
Après, non. Donc 400m de poussette.

Passage au Col du Palet à 2700m d'altitude.






Descente vers Tignes où je rejoins une piste bleue de DH.
Trop facile😂.
Lac de Tignes, petit resto au bord du Lac avec pas mal de gugusses qui se la pètent un peu avec leur vélo tout DH.
En plus je pense que quelques tables plus loin, il y avait des filles  de l'équipe de rugby féminin au vu de leur carrure et de leur maillot.
Enchaînement vers Val d'Isère par le GR5.
La Grande Sassiere qui fait rêver plus d'un amateur de VDM
À mon avis ces amateurs doivent attendre un peu pour la faire  cette année.

Normalement ça ne faisait que descendre. Cependant un petit ressaut de 200m de D+ et hop encore une DH bleue puis verte pour descendre à Val d'Isère.
Piste plus fréquentée que celle de Tignes.
Mon gros sac et les crampons interpellent plus d'un descendeur.
Ça les calme un peu quand je leur dis que je fais la traversée Vosges  Vésubie😃.

Couché   à Val d'Isère avec la finale dans la fan zone locale.
Lundi, après s'être endormi tard à cause de ces foutues prolongations, départ pour le Col de l'Iseran par la route.
900m de D+ depuis Val d'Isère.
Petite affaire surtout que le soleil est nettement moins généreux que les jours précédents.
Col de l'Iseran à 2770m
Certes, c'est un col de routeux.
Curieusement, peu de névés à cette altitude.
Serai-ce les Alpes du Sud ?


Descente par la route, car on est toujours dans le Parc.
Le GPS indique 70km/h en mode soutenu. C'est sûr qu'un VTT c'est plus stable qu'un vélo de route, et puis les freins, ça freine.
Petit détour par le village de l'Ecot, un petit orage light et couché à Bonneval sur Arc.


Mardi, temps maussade avec une petite pluie matinale.
Début de la descente de la Maurienne par une variante du GR5 intitulée "Le petit Bonheur".
Bien sauvage cette Maurienne comparée à sa sœur la Tarentaise.
Bessans, Lanslebourg, passage au monolithe de Sardieres, puis circuit des forts à Aussois.


En 2 mots, du tourisme ponctue par des séances d'habillage/déshabillage à cause des pluies intermittentes.



Les forts d'Aussois et un bout de la soufflerie de l'ONERA.

Couché à Modane.

À partir de là, 2 options
a)Traversée directe du massif du Thabor
b)Ou alors continuer jusqu'à Saint Jean de Maurienne pour reprendre le topo.

La nuit va porter conseil.
Suite au prochain numéro.


jeudi 7 juillet 2016

Étape 2 /mais ça avance

La mise à jour du blog à été difficile car il n'y avait pas trop de réseau ni de Hot spot dans les zones traversées.

Dans l'épisode précédent, j'avais décrit à partir de Martigny les différentes possibilités d'itinéraires en laissant le lecteur assidu dans un insoutenable suspens.
Vendredi, dès potron minet, c.a.d 9h, visite à l'Office de tourisme de Martigny pour prise de décision.
Route du Col du Grand Saint Bernard ouverte aux voitures😞. Comme les automobilistes ne savent pas que j'ai un cintre de 760 mm, ça va causer problème à la montée et à la descente sur ce haut lieu touristique.
Solution supprimée à l'unanimité😃.

l'Etat des cols alpins sur le tour du Mont Blanc : Nous on sait pas, il faut voir avec Chamonix. Et en plus, on vous recommande de prendre un guide diplômé, et si possible major de sa promo.

Fort de ces précieux renseignements, direction un magasin de montagne où par prudence j'achète une paire de crampons pour pouvoir traverser à 2500m de grands névés en toute sécurité avec éventuellement le vélo sur le dos.
Du poids en plus dans le sac😞.


C'est vrai que avec les crampons sur le sac et moi en vélo, je ne passe pas inaperçu.

Et hop, la décision :
Val Ferret Suisse
Col du Grand Ferret
Val Ferret italien
 Val Veni
 Col de la Seigne
 chacun de ces cols  à + de 2500m

En fait, au cas où le lecteur attentif ne l'aurait pas compris, j'avais super envie de cet itinéraire.

Direction Champex par la route et couché dans un gîte du TMB à 1500m d'altitude.
Durant la montée je passe le 2000 ème km parcouru.

Le gps n'avait jamais été aussi loin.


Quel succès ce TMB.
Au gîte la langue de travail  est l'Anglais.
Beaucoup d'Allemands, de canadiens, coréens.
Et comme le conseillent les topos, pratiquement tout le monde le fait dans le même sens (anti horaire)
Je suis néanmoins le seul cycliste.

Samedi : pas beau.
Petite étape d'une vingtaine de bornes pour aller de Champex à Ferret sur des pistes balisées spécial VTT à travers le sympathique Val Ferret Suisse
800 m de D+.

Dimanche, la météo annonce beau temps.
Pourtant, le matin épais brouillard.
Décevant s'il faut faire le Grand Col Ferret dans ces conditions, car tout est dans le plaisir des yeux.
Heureusement, le temps se dégage et c'est du grand ciel bleu avec du vent.
Il ne faut pas faire le difficile.
La montée vers le Col s'effectue d'abord sur une piste, puis ensuite sur un single à 2 voies.

Le refuge bergerie avec son décor de chaussures 

Montée en poussant. Dommage je me le serais bien descendu, tellement qu'il était exempt de pierres.
Les névés, certes nombreux côté suisse ne présentaient pas de dangers particuliers. Aussi les crampons sont restés sur le sac.
Évidemment, c'était l'heure de sortie du TMB, et j'ai donc eu droit à nombreux encouragements. Un coréen m'a pris en photo en compagnie de sa copine.
Sa copine pourra dire I did it😂.
2 filles exceptionelles, en ce sens qu'elles faisaient la TMB à l' envers de tout le monde, et donc allant dans mon sens, m'ont même proposé de me prendre quelques affaires pour alléger mon sac.
Je les ai remerciées mais je leur ai dit que j'étais fort et que j' avais même pas peur du Col.
Pas trop crédible sur ce coup là. Elles sont parties et je ne les ai  jamais rattrapées.😞
Pas mal de vent au sommet, mais quel spectacle (Triolet, Dolent ...) le tout sur fond de ciel bleu.








La descente côté italien est nettement plus raide mais avec peu de névés.
Néanmoins, si certains névés avaient été un poil plus grand et la neige un poil plus dure, les crampons n'auraient pas été un luxe car des barres rocheuses en aval n'étaient pas loin.

Malheureusement cette descente est très difficilement roulable, car en plus de la raideur, le chemin est truffé de dispositifs anti érosion ou anti avalanche : pierres en travers ou troncs
Moralité : Descente à pied presque jusqu'au refuge Elena (2100m)
Après, piste puis route dans le Val Ferret italien.
Quelle splendeur ! Les grandes Jojo, la Dent du Géant et le Mont Blanc vu de l'Italie.



Passage à Entreves à la recherche d'un hébergement.
Pas grand chose à part le restaurant chez Filipo où Desmaison finissait ses grandes courses.
Coucher à Courmayeur à l' hôtel des Edelweiss, très bon rapport qualité prix par rapport aux Suisses.
Lundi matin, tentative de réservation pour les refuges suivants.
Étant situés sur le TMB, et étant début juillet, tous affichent complet au téléphone.
Peu importe, en vélo il est toujours possible de descendre fissa fissa dans la vallée, en l'occurrence Bourg Saint Maurice en cas de pb.
Remontée du Val Veni italien sous un grand ciel bleu.
Sublime, le Mont Blanc versant italien.
L'aiguille de Peuterey, les glaciers de la Brenva, Tre la Tête, bref la totale.






Passage au refuge Élisabetta Soldini avec une solide polenta fromage pour avoir suffisamment de calories pour franchir le Col.

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Col de la Seigne 


Col de la Seigne, mise des protections et descente fissa car je n'ai pas encore de point de chute pour la nuit.
Que du bonheur cette descente.
Pas de dispositifs anti érosion comme chez les Italiens. Et comme c'est face Sud, pratiquement pas de névés.
Une demi-heure après, je me retrouve devant le refuge des Mottets qui m'a jeté le matin par téléphone.
Je tente et la patronne, Angèle pour les intimes me dit oui, car ils gardent toujours quelques places pour des gugusses qui arrivent de nulle part.
Sympa ce refuge, mais un peu industriel.
100 personnes au repas, des dortoirs immenses.
De nombreux tours operators qui châlent d'énormes valochs des exécutants du TMB.


Mais enfin j'ai eu gîte et couverts assurés.
Mardi, descente aux Chapieux par une petite variante en single.
Remontée par la route au Cormet de Roselend, puis toujours par la route le Plan de Lai.
À partir de là, on rentre direct dans les tripes du Beaufortain.

La Pierra Menta

Le topo indique qu'il faut passer le Col du Coin à 2390m versant nord.
Au loin se profile un col, mais avec de grands névés et un couloir terminal tout en neige.
J'espère que ce n'est pas ce col là.
Le chemin tourne à gauche, puis à droite, et il faut se rendre à l'évidence que le Col du Coin, c'est bien ça.
Le topo disait que c'était un col difficile avec une montée super raide, mis à part que là, tout est en neige.
Sentant que ça allait être un peu chaud chaud, je démonte les roues, met le cadre sur le sac, et mets mes crampons pour éviter de taper du pied pour faire des marches.
Tout baigne. La progression est lente mais ça va tout en secure avec mes roues de vélo en guise de bâtons.
Tout d'un coup, en pleine pente, mon sac à dos part en vrille.
Une des bretelles est cassée.

Bretelle cassée 
(Photo prise le lendemain, car sur le moment je n'avais pas envie de rire ni de prendre des photos)

Je plante les roues dans la neige, puis le cadre, et fait 2 voyages pour ramener le tout sur une vire herbeuse.
Remontage du vélo, réparation de fortune du sac avec une courroie de cale pied, et en poussage/portage, arrivée au Col.
Par chance le côté Sud est exempt de neige. Très raide, une descente de quelques dizaines de mètres, puis ça se met à rouler, puis une piste jusqu'au refuge de la Coire, juste pour mettre les pieds sous la table pour le souper.
Un groupe de 8 personnes fait le tour du Beaufortain. Rien à voir avec l'ambiance de la veille.
Le lendemain, poursuite dans le Beaufortain et enchaînement de cols.
Col de la Grande Combe, Col des Génisses, Col du tuf Blanc pour ne nommer que les principaux et début de descente vers le refuge de Nant de Beurre avec arrêt ravioles et tarte plus petite binouze car après ce n'est que de la descente.
Suivi du tracé du bouquin.
Perfecto, des petits chemins même pas documentés, des singles, des prairies... et en plus 1600 m de D-.
Ça aide à apprécier.

C'est bon, j'ai bien le Mont Blanc dans le dos😂

Arrivée à la Lechere les bains à 450m d' altitude.
Très chaud et plein d'usines (Varbonne Savoie)
Couché à Moutiers. L'air est plus respirable.
PK : 2168 km.